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Rien à dire? Crions !
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2 avril 2010

Martyrs.

 

Parlons.

De choses et d'autres, mais surtout d'autres. 

Tournons la langue française en rision puis en dérision.

Puisqu'il nous faut des martyrs...

Sur un accord de guitare, laissons les mots sortir et se coucher sur le papier, comme on l'a déjà fait tant de fois. Comme à chaque fois ils s'imposent, se reposent et se déposent, libres feuilles mortes sur le cours d'eau limpide d'une feuille virtuelle d'un blanc parfait. D'un blanc de paix. une Note. deux Notes. un Accord. Résonne seul dans la cathédrale d'une tête simplement reposée qui pense à Rien. Et qui y pense bien.

Puisqu'elle a des charmes, il nous faut succomber. Succombons à l'appel du vide, au moins une fois. Comme une grenouille saute de nénuphar en nénuphar, laissons l'esprit dériver à sa guise et passer de sujet en sujet jusqu'à atteindre l'autre rive, quoi qu'il y trouve. Des paysages d'un exotisme rare. Des autels où l'on sacrifie au sens, à la finalité, à la motivation et pour une fois pas à la déesse Esthète aux lignes épurées.

Puisqu'il nous faut des martyrs...

Pour une fois dire des choses qui aient du sens. Ou ne pas les dire, plutôt. Distiller le sens dans des phrases sans queue ni tête, agir sur l'inconscient. Laisser parler nos têtes d'inconnue à inconnue et enfin se trouver libre, avancer comme à skateboard sur l'autoroute des pensées. Pousser encore et encore jusqu'à trouver le fond, user ses semelles et enfin sentir le goudron contre ses pieds. S'y faire des plaies, et puis finalement se rendre compte qu'il ne tient qu'à nous de trouver cette surface molle et délicieusement chaude. L'esprit pense. Le corps souffre. Mais l'esprit est dans le corps, et le monde est dans l'esprit. Où sont les autres sinon dans notre tête lorsqu'ils se sont enfuis? Où es-Tu aujourd'hui? Je Te cherche dans tous les coins de mon crâne, soulevant les anciennes pensées, les arrières pensées et les idées moisies de n'avoir plus servi. Où es-Tu? Où êtes-Vous? Où suis-je? Qui suis-je? Où vais-je? Où allons-nous?

Puisqu'il leur faut des martyrs...

la destruction et l'annihilation est-elle nécessairement la fin de toute chose? N'avons-nous pas assez influé sur la nature pour qu'elle ne puisse reprendre ses droits? L'homme arrives et figes l'évolution, mets les lions dans les cages et les souris dansent. Etiquettes les petits animaux de nuisibles et les gros de dangereux. Mets des barrières, des clôtures et des fils électriques. Barbelés. Barbe liée. Déliée. Délie ta langue et pense. Laisse-la penser pour toi, laisse tes doigts dire ce qu'ils pensent. Ecris sans regarder, laisse uniquement ta tête donner des ordres et retire toi de cette machine infernale où tout fonctionne si bien.

 

Puisqu'il nous faut des martyrs...

Oublier le temps. Oublier l'espace. Devenir pur esprit, simple idée, unique pré-existence au corps que nous occupons. Lisa, Lisa, Sad Lisa Lisa. Cat Stevens. Se laisser dériver loin au loin et trouver la terre. La vraie. trouver Dieu. trouver Tout, trouver Charlie. trouver Et chercher encore, pour l'absurdité. trouver Et chercher toujours plus, par avidité. trouver Phèdre, trouver, perdre, et cesser enfin. Voir l'impossible. Entendre les couleurs. Mélanger ses sens et devenir l'arc en ciel. Intégrer la vie, enfin. Et COMPRENDRE. Devenir au lieu d'être. Savoir qui, savoir quand, savoir pourquoi. Ca reste à voir, pourquoi. Et puis tout de même. Tout de même. Faire pour tout de même. L'esprit pense seul mais seul le corps agit.

 

Puisqu'ils nous faut des martyrs...

L'esprit est responsable. Le corps est un moyen. Valeur d'échange ou d'usage, valeur usagée. Valeur échangée contre de l'argent. Combien coûte un muscle? Combien coûte sa contraction et sa perte en Adénosine Tri Phosphate qui crée l'énergie nécessaire au mouvement? L'évènement purement et simplement inexpliqué de la vie et ses effets peuvent-ils être monnayés à leur juste valeur? Et par quoi? Il n'est pas de salut sans faute. Il n'est pas de mort sans salut. Il n'est pas non plus de vie sans mort. A bon entendeur, salut. Il n'est pas de plaisir superflu. Super Grippe. Super grappe. Je suis malade. Faux. Pas mon corps, en tout cas. Ni blessé, juste fatigué.

 

L'accord résonne encore.

 

Il a tué le silence.

 

 

 

Puisqu'il nous faut des martyrs...

 

 

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